Plan de résilience énergétique

Les aléas de livraison de gaz à l’Europe par la Russie entrainent une hausse de prix du gaz, mais également du prix de l’électricité qui lui est directement lié. 
Soumis à la spéculation du marché mondial d’une part, mais également aux difficultés de maintenance du parc de centrales nucléaires françaises, les prix de fourniture de ces énergies sur le marché de détail ont été globalement multipliés par vingt en l’espace d’une année.
La facture élevée qui s’annonce pour les acteurs sociaux économiques du pays impose de fortement et dès à présent « bouger les lignes » sur un sujet qui s’inscrivait jusque-là, pour beaucoup, dans une démarche de transition écologique de long terme...
 

Jusque-là épargnée grâce au marché d’achat d’énergies 2020-2022, passé en groupement avec les communes de Lorient Agglomération, la ville va subir, dès 2023, une hausse considérable de ses dépenses.

Fixés cet été pour l’année 2023 uniquement, les prix provisoires au mégawatt heure sont les suivants : 

• Electricité : à 505 € HTT/MWh (base) contre 38 € HT en 2019 et la pointe à 920 € HTT/MWh contre 50 €HT, en 2019.
• Gaz : Le 27/07/22 à 144,75 € HTT/MWh contre 18 € HTT en 2019.

Ces prix sont par la suite modulés dans le cadre de l’ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique) et écrêté au niveau national.

Ainsi pour Lanester, les prix TTC du gaz et de l’électricité vont être multipliés par environ 3, avec un impact budgétaire estimé à + 1,8 M€.
 

En 2021, la consommation énergétique de la collectivité est de 8 961 MWh, pour une dépense de 980 000 € TTC.

• Le secteur patrimoine bâti est le plus consommateur, il représente 80% des consommations énergétiques totales de la collectivité, vient ensuite l’éclairage public avec 15%. 
• Le gaz naturel et l’électricité sont les énergies très majoritairement consommées. Il convient donc concentrer les actions sur ces deux énergies. 
• L’existence de réseaux de chaleur fonctionnant au bois énergie sur la commune permet d’amortir la hausse de manière significative.

Les actions retenues doivent s’envisager sur des temporalités différentes :

• Court terme : actions d’urgence, pour l’hiver 2022-2023. Ce sont des actions qui sont soit déjà engagées (investissements passés qui vont donner des résultats dès 2023) ou bien des actions rapides à mettre en œuvre, sans gros travaux, qui reposent donc essentiellement sur des réglages d’appareils énergétiques ou des modifications de comportements.
   
• Moyen terme : actions qui seront mise en œuvre d’ici à la fin du mandat. Il s’agit soit de mesures comportementales plus difficiles à mettre en œuvre, reposant par exemple sur des formations, ou bien des investissements déjà en cours de préparation, ou de projets pouvant être conçus et réalisés dans les 3 ans.
   
• Long terme : il s’agit d’actions qui donneront tout leur potentiel d’ici 2030. Il s’agit essentiellement d’investissements lourds dont la réalisation s’étale sur 5-10 ans. Bien que plus lointaines, ces actions sont aussi celles qui permettent de garantir la résilience dans le temps de l’activité économique de la commune, les décisions à prendre aujourd’hui sont donc lourdes de conséquences.
   

Les thématiques d'actions :

• le chauffage des bâtiments
• la ventilation des bâtiments
• l’eau chaude sanitaire
• l’éclairage public et l’éclairage des bâtiments
• l’accélération des rénovations énergétiques programmées
• l’ajustement des organisations humaines
• la sensibilisation des agents, des usagers et des habitants